En fait je voulais tester ce restaurant une table, Au sud, mais grâce à mon co-brevet  sur «ne pas arriver à  réserver un restaurant pour une raison surprenante», il était fermé mardi.
Je décida donc de pousser ma carte bancaire au divorce, et d'aller au Petit Nice mardi midi.
Ayant de grosses difficultés à présenter mes poissons, la spécialisation en poisson de Gérald Passarat m'intéressait fortement.

On me proposa d'abord de prendre l'apéritif sur la terrasse pour profiter de la merveilleuse vue sur la rade d'Endoume .
Je commença donc mon déjeuner par un flûte de Champagne Aspasie rosé
Champagne aspasie rosé_-2.jpg
Flûte qui fut rejoint  par des tempuras de crevette , un chutney à la mangue, et une cuillère d'herbe du sud. Les saveurs étaient nombreuses et s'associaient à merveille.

On me proposa ensuite de passer à table.
Après avoir été installé à l'équivalent d'une table de quatre pour un restaurant Lambda, je demanda  au  sommelier d'avoir un verre de vin par plat, il n'était pas d'accord  arguant de la quantité,  qui faisaient une bouteille - Je lui avait dit que je voulais pas prendre une bouteille à moi tous seul, pensant qu'il était impossible d'avoir une bouteille qui fasse tout les plats. Nous transigeâmes sur un verre de vin tout  les deux plats  en moyenne.
De même, le maitre d'hôtel m'avait prévenu de la copiosité du menu que j'avais choisi. Il est agréable de ne pas avoir un service poussant à la consommation.
J'eu d'abord en avant-goût  du sar (je crois), avec une purée de piment d'espelette et un maki de betterave et d'ail.
Avant-goût.jpg
J'eu avec cet avant goût ( très bon au demeurant), ma seule question sur le service, j'ai une l'impression que l'assiette était mal essuyé, il y avait des gouttes d'eau sur le pourtour, à moins que c'était voulu ?
J'eu pour accompagnement un verre de Rochemorin 2005, excellent.

Le plat suivant fut une daurade farcie aux sucs de viande. Je n'aurais pas pensé à un mariage entre un bouillon de viande et du poisson. Mais c'était très bon accompagné d'un verre de Condrieu Petite Côte 2010.
Daurade farcie aux sucs de viande.jpgJe continua sur de la liche  ( le poisson, pas le tenancier des bas fonds) sur ses lits d'asperges  nappé d'huile d'olive citronnée et une pointe de compote de betterave sucrée  le tout suivi d'une gelée de tomate.

_.jpgLe plat fut rejoint par des tempuras de Girelles

_-2.jpgUn excellent souvenir.

Ensuite, j'eu le plat qui m'a le plus émerveillé d'une point de vue dextérité culinaire : le Loup lucie Passedat

Loup Lucie Passédat.jpgC'est une pièce de loup à la truffe noir avec une sauce au basilic. Alors le fond a un goût extraordinaire  et les lamelles de courgette et de concombre sont assemblés avec une précision telle qu'elles ne se décollent pas même à la coupe.

Suivi aprés ce petit nuage de la pélamide accompagnée d'un verre de Puligny Montrachet 2009.


Pélamide-2.jpg
L'accompagnement était du chou-rave
 


Pélamide.jpgUn très bon plat.

Je passa ensuite sur un plat qui me surprit énormément : Les Anémones



Les Anémones_.jpg
D'un coté un beignet, de l'autre ce que je pensais être une soupe et qui s'est réveillé une crème type crème brûlée. Un plat très surprenant mais délicieux.

Je finis les produits de la mer par des rougets.
Les Rougets de roche_.jpg
Un plat excellent avec une nage exquise.

Je quitta donc les poissons pour le plateau de fromage
Les Fromages.jpgSans doute le plus grand plateau de fromage que j'ai vu après celui de la cloche à Fromage.
Je fus raisonnable, je ne pris que du (très vieux) comté, un cône de chévre et de l'erba barone.
_-3.jpgCe fut d'excellents choix, le comté avait développé ses arômes sans moissisures. Le chévre était jeune mais non acide, et l'erba Barone goûtu mais non écrasant.

Je commença la descente vers les desserts par un vacherin de fruit avec son coulis de mangue.
Vacherin au.jpgTrès simple et excellent.
On me servi ensuite  une  Chrysalide de caramel au chocolat avec un soufflé au chocolat
Chrysalide de caramel au chocolat.jpg
Encore un travail sur les tubes et encore une fois succulent.

On me proposa ensuite de prendre les mignardises sur la terrasse, chose que j'accepta avec joie

Mignardises Petit Nice.jpgJe finis donc cet excellent déjeuner  par une tarte tatin, un calisson d'Aix revisité, une tarte au citron meringué, un opéra, et une guimauve.

Ce fut un des meilleurs déjeuner que j'ai l'occasion de déguster.

Le soir, vers 22h, je dina et la descente sur terre fut rude tant au niveau du service ( j'ai eu l'impression que le service était assurés par des Ninja au petit Nice tant leurs talents de discrétion étaient grand), que du niveau papilles, j'ai eu l'impression que c'était fade, pourtant la construction des plats étaient plus que correcte...


La question est :«Faut il faire un restaurant trois étoiles au guide michelin ?»
Je dirais que la réponse est compliquée :
  • Si vous ne concevez pas de mettre un montant à trois chiffres avant la virgule dans un repas, non ce n'est pas la peine.
  • Si vous trouvez que 1 heure à table c'est long, ce n'est pas la peine.
  • Si  vous détestez les maitres d'hôtel, ce n'est pas la peine.
  • Si c'est pour épater les gens, vous risquez d'être déçu.
  • Si vous trouvez tout les restaurants pareil, éduquez d'abord votre palais, sinon vous risquez d'être déçu.
  • Si vous aimez la bonne cuisine,  que vous aimez le service soigné et discret, et que vous aimez les présentations raffinés, allez-y.